Étape 3

LE VIEUX-CLOCHER DE LA TOURLANDRY

LA TOURLANDRY (CHEMILLÉ-EN-ANJOU)

Traduire en anglais L’histoire de l’église de la Tourlandry est intimement liée aux Guerres de Religion et aux guerres de Vendée qui ont sévi dans la région. L’église de La Tourlandry fut construite sur les vestiges d’une église romane du XIe siècle, incendiée le 13 octobre 1639 lors des Guerres de Religion. Elle a connu nombre d’incendies et de reconstructions : le clocher, seul survivant, est édifié en 1804. Il est l’un des rares clochers à bulbe de la région des Mauges. Le Vieux-Clocher accueillera le travail de l'artiste Pierre Blanchet.

Traduire en français The history of the church of La Tourlandry is closely linked to the Religious Wars and the Wars of Vendée that raged in the region. The church of La Tourlandry was built on the remains of an 11th-century Romanesque church, which burned down on October 13, 1639. It has suffered numerous fires and reconstructions : the bell tower which is the only survivor was built in 1804. It is one of the few onion-domed bell towers in the Mauges region. The "Old Bell Tower" will house the work of artist Pierre Blanchet.

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PIERRE BLANCHET

Je suis artiste, peintre et plasticien, passionné par les couleurs et la nature depuis toujours. Pour l'exposition « Arts et chapelles » au vieux clocher de la Tourlandry, je vous propose un travail artistique qui explore l'anthropocène et l'action humaine comme voie de rédemption et de réparation envers la nature. L’astrophysicien et grand protecteur de la nature Hubert Reeves disait : « L’Homme est l’espèce la plus insensée, il vénère un dieu invisible et massacre une nature visible ! Sans savoir que cette nature qu’il massacre est ce dieu invisible qu’il vénère ! » Cette phrase m'a profondément inspiré, et j'ai souhaité l'illustrer et la porter comme un étendard à travers mon art. Mon travail sur l'anthropocène est accompagné d'une réflexion éthique, citant des actions qui permettent à chacun d’agir pour favoriser un équilibre naturel entre notre espèce, les autres êtres vivants et notre monde qui est notre corps extérieur à tous. Ce projet s'inspire de métaphores religieuses et emprunte leur langage, sans pour autant être un acte religieux ou un blasphème. La figure de la Pietà, traditionnellement symbole de douleur, de compassion face à l'impasse de la vie humaine, est ici revisitée. Je ne la vois pas comme une simple accompagnatrice compatissante, mais comme une incarnation de l'espoir et de la résilience féminine. Je souhaite présenter des Piétas se souvenant de leur fragilité humaine face à la souffrance et la mort. Mais des Piétas qui portent désormais des messages incitant à l'action destinés à l'humanité, car seules les femmes peuvent aujourd'hui endosser le rôle de rédemptrices de notre espèce vis à vis du monde après l’échec et le déni des hommes. Leur corps nu n'est plus un signe de fragilité, mais un étendard, un blason et une force pour réparer le monde. Elles incarnent la puissance et la détermination nécessaires pour nous guérir, nous et notre planète et rétablir l'équilibre naturel.